LES GUERRIERS KIPURA EN ALKEBULAN, EN ASIE, AU BRÉSIL ET DANS LE MONDE

 

Titre : LES GUERRIERS KIPURA EN ALKEBULAN, EN ASIE, AU BRÉSIL ET DANS LE MONDE

Dans les annales de l'histoire martiale, rares sont les figures qui suscitent autant de révérence et de curiosité que Mwalimu Mtaalam Ras Fletcher. Érudit dévoué à l'étude des guerriers Kipura d'Alkebulan (Afrique) et de leurs descendants diasporiques, la recherche de Fletcher, en plus des œuvres de centaines de personnes avant lui et contemporaines à lui, jette une nouvelle lumière sur la maîtrise martiale de ces combattants légendaires. Cet article explore un aspect spécifique de leurs compétences de combat : la lutte au sol, une technique utilisée avec une redoutable efficacité par les guerriers kilombo, les maltas, les jagunjagun et d'innombrables guerriers Kipura sans nom dans leur lutte contre l'oppression.

La lutte au sol, sous ses multiples formes, a été un pilier des arts martiaux à travers le monde. Pourtant, les guerriers Kipura, s'étendant des terres d'Alkebulan aux vastes paysages du Brésil, se distinguaient par leur maîtrise de cet art. Leurs compétences étaient non seulement le témoignage de la puissance physique, mais aussi d'une profonde compréhension de l'anatomie humaine et de la psychologie du combat.

De Mumbai au Brésil, les guerriers Kipura étaient réputés pour leur capacité à verrouiller les membres, étrangler et contraindre les adversaires à la soumission. Leurs techniques n'étaient pas seulement basées sur la force brute ; elles englobaient les principes de levier, d'équilibre et de timing. Ils étaient experts en balayages, en lancers, en lutte au sol et même en utilisant la force brute d'un coup de tête pour rendre leurs adversaires inconscients.

Au Brésil, contrairement à la narration populaire qui romantise souvent les mouvements de danse de la Capoeira, le véritable héritage des guerriers Kipura résidait dans leurs compétences en lutte au sol. Cet aspect de leur patrimoine martial est souvent éclipsé par les éléments visuellement plus frappants de la Capoeira, mais il est tout aussi significatif. La capacité à lutter efficacement au sol en situation de combat, en particulier dans les espaces confinés des cales de navires ou des plantations, était une compétence vitale pour les Africains réduits en esclavage et leurs descendants.

Le travail de Mwalimu Mtaalam Ras Fletcher souligne que l'intelligence, l'adaptabilité et l'astuce stratégique des guerriers Kipura étaient parmi les premières caractéristiques craintes par les esclavagistes et les ennemis. Leur maîtrise des armes était redoutable, mais ce sont leurs compétences en lutte au sol, leur capacité à échapper à toute entrave et leur vitesse étonnante qui en ont fait de redoutables adversaires.

Les techniques de lutte au sol des guerriers Kipura n'étaient pas seulement destinées au combat ; elles étaient une forme de résistance. Dans les kilombos (établissements d'esclaves en fuite au Brésil) et lors de divers soulèvements dans les Amériques, ces guerriers ont utilisé leurs compétences avec une grande efficacité. Les maltas, des gangs au Brésil composés en grande partie de personnes d'ascendance africaine, employaient souvent des techniques de lutte au sol Kipura dans leurs confrontations. De même, les jagunjagun (guerriers) en Alkebulan utilisaient ces compétences dans leur résistance contre les incursions coloniales et esclavagistes.

Historiquement, les techniques de lutte au sol des Kipura ont été adaptées aux circonstances changeantes de la diaspora africaine. Dans les espaces confinés des navires négriers et des plantations, où les armes conventionnelles étaient souvent inaccessibles, ces techniques sont devenues un outil essentiel pour la survie et la résistance. La capacité à utiliser la force de l'adversaire contre lui, à bloquer et à briser les membres, à exécuter des lancers rapides, et à étrangler ou à contraindre de manière efficace étaient des compétences perfectionnées par ces guerriers.

Les récits de ces guerriers Kipura sans nom, qui ont courageusement combattu leurs oppresseurs, sont un rappel émouvant de la résilience et de l'esprit inébranlable des personnes opprimées. Leurs compétences martiales n'étaient pas seulement des méthodes de légitime défense, mais aussi des expressions de leur identité culturelle et de leur résistance à la déshumanisation.

En conclusion, les compétences en lutte au sol des guerriers Kipura, telles que les a étudiées et mises en avant Mwalimu Mtaalam Ras Fletcher, représentent un chapitre essentiel de l'histoire des arts martiaux. Ces techniques, nées de la nécessité et perfectionnées par une pratique incessante, étaient bien plus que de simples mouvements physiques ; elles étaient des incarnations de l'intelligence, de l'adaptabilité et de la résilience. En plongeant plus profondément dans l'héritage de ces guerriers légendaires, nous découvrons non seulement les subtilités de leurs techniques de combat, mais aussi l'esprit indomptable d'un peuple qui a lutté sans relâche pour sa liberté et sa dignité.

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